Affaires courantes, opinions publiques

(et le vocabulaire pour en discuter)

Cette page, comme les autres pages du site, a pour but de vous informer.
Je ne cherche pas à faire passer de message social ou politique.






Le "credit crunch", alias "on fait ceinture"


Ces dernières années, les banques ont joyeusement prêté du pognon à des gens qui n'avaient pas vraiment les moyens de le rembourser.
En plus de ça, il y a ce que j'appelle, moi, un fléau social : les compagnies de cartes de crédit vous encouragent à vivre au-dessus de vos moyens, et après vous vous retrouvez une main devant une main derrière.

Par exemple, ma société de carte de crédit, la M.B.N.A., m'envoie régulièrement des mini-carnets de chèques pour que je me fasse des chèques à moi-même, que je dépense sans compter... et que je leur rembourse le pognon à tant pour cent !
L'autre jour ils m'ont même téléphoné pour m'encourager à dépenser mes sous ! (Ils ne me l'ont pas dit comme ça, mais c'était ça l'idée... Grrrrr.)

Donc des gens dépensières ou pas trop fufutes se retrouvent maintenant endettées jusqu'au oreilles, et la Bank of England va faire baisser les taux d'intérêt pour les aider à rembourser leurs dettes.

Donc les gens qui ont des comptes épargne, avec accumulation d'intérêts, ne sont pas contents car les intérêts vont baisser pour aider des gens qui ont trop dépensé, alors qu'eux ils ont économisé.

Pour discuter de ces faits, l'expression est "credit crunch".


Le conflit actuel


Tony Blair a donc décidé de supporter logistiquement l'action militaire de George Bush. Il appelle cette politique "standing shoulder to shoulder with the US" (se battre aux côtés des Etats-Unis), et le nouveau premier ministre Gordon Brown a bien l'intention de continuer. L'autre jour (Avril 2008) il a rendu visite à Bush, et il lui a fait un de ces discours... bientôt il lui léchait les pompes...(soupir.)
Au début du conflit, des manifestations ont rassemblé 2 500 000 (oui, deux millions cinq cents mille) personnes opposées à l'action militaire en Iraq.
Maintenant, les sondages prétendent que 56% des Britanniques ont changé d'avis. M'ouais ! Je me demande où ils ont trouvé leurs gens à sonder, parce que tous mes amis, je dis bien tous, sont toujours aussi opposés au conflit qu'ils l'étaient au début. La BBC essaie de nous fourguer le mythe des soldats Britanniques et Américains "libérateurs" de l'Iraq, mais les chaines ITV et Channel 5, et le public Britannique, ont un regard un peu plus critique.

Il est à noter que les soldats ne sont pas toujours bien équipés. Les premiers soldats postés en Iraq ont constaté que les semelles des bottes fournies par l'armée fondaient au soleil; ils ont du s'acheter des chaussures adéquates de leurs propres deniers. Et quand leur dépouille mortelle revient d'Irak dans un cercueil, curieusement, les médias sont rarement au rendez-vous.

bombardement bombing
cible militaire military target
aide humanitaire humanitarian aid
civils civilians
mourir de faim to starve
décombres rubble
une vie humaine a human life
les conditions de vie living conditions
la menace de l'arme chimique the threat of a chemical weapon

L'acoolisme et l'obésité


Ces deux problèmes sont très souvent discutés dans les médias, parce qu'ils coûtent beaucoup à la société. Chaque vendredi et samedi soir, les flics et les hôpitaux ne savent plus où donner de la tête tant ils ont du boulot avec les sorties de pubs et de boites de nuit : les gens sont complètement bourrés et deviennent violents, vomissent, etc.
Il y a souvent des émissions à la télé qui décrivent le problème et encouragent les télespectateurs à boire modérément... mais il y aura toujours des gens qui be savent pas passer une bonne soirée sans se mettre dans le coma.

L'obésité est un problème aussi, c'est pourquoi on a récemment assisté à la prolifération des émissions de télé au sujet de la nutrition, avec des diététiciennes nous faisant la morale... réveillez-moi quand l'émission est finie... zzz...



La "relation spéciale" avec les Etats-Unis


En ce qui concerne sa position dans les relations politiques internationales, la Grande-Bretagne a deux options :
  • fonctionner avec les Etats-Unis
  • fonctionner avec l'Europe.

La Grande-Bretagne a une relation spéciale avec les Etats-Unis. Ces derniers sont une ancienne colonie. La rupture n'a pas été amicale, mais il y a longtemps que les deux cousins sont réconciliés.
. Le principal trait commun aux deux pays est la langue. Bien sûr, l'accent et certains mots de vocabulaire diffèrent, mais ils n'ont pas besoin d'interprète pour se comprendre. Ensuite, de nombreuses personnes ont de la famille aux Etats-Unis, ce qui crée une certaine affinité.

En général, ceux et celles en faveur d'un renforcement des "liens spéciaux" avec les Etats-Unis basent leur opinion sur le fait qu'ils pensent avoir plus en commun avec les Américains qu'avec les Européens. Certaines personnes basent leur jugement (en partie)sur l'attitude des Etats-Unis pendant la deuxième guerre mondiale, et considèrent les Etats-Unis comme un libérateur digne de confiance, et l'Europe comme un traître prêt à rendre les armes.

D'autres personnes pensent que la "relation spéciale" est un miroir aux alouettes, et que cette relation signifie devenir le 51ème état, ce qu'ils refusent.
En ce qui concerne la deuxième guerre mondiale, leur point de vue est que les Etats-Unis n'ont pas levé le petit doigt pour aider les Britanniques, ni le reste de l'Europe, ni les juifs/homosexuels/tzigannes/communistes, jusqu'à ce que Pearl Harbour soit bombardé; et que, avant leur entrée en guerre, leur seule aide avait consisté à vendre à la Grande-Bretagne du matériel de guerre vieillissant, au prix fort.



relation spéciale special relationship
une ancienne colonie a former colony
avoir de la famille aux Etats-Unis to have relatives in the United States
des ancêtres communs a common ancestry



L'Euro


La majorité des Britanniques n'aime pas du tout l'idée de changer leur monnaie.

Avant Février 1972, une livre sterling valait vingt shillings, et un shilling valait douze pence. Ce système monétaire datait de presque mille ans.

Le 1er Février 1972, décision gouvernmentale, et du jour au lendemain, une livre a valu cent pence.

Inutile de dire que les personnes âgées n'ont pas aimé ça, et on les comprend : imaginez donc devoir changer vos habitudes à quatre-vingts balais. Les plus jeunes n'ont pas trop aimé non plus, parce que ce changement a mené à une hausse sournoise des prix.

Tout ça pour dire que l'idée de devoir changer encore, et cette fois-ci de complètement tourner le dos à mille ans de leur histoire en faveur d'une monnaie étrangère, ça ne les enchante pas trop.

Certaines personnes sont en faveur de l'Euro. Leur point de vue est que si on garde la livre sterling, le commerce avec les autres pays souffrira, et la conséquence sera une hausse du chômage, une baisse des retraites. Un correspondant a écrit au courrier des lecteurs d'un journal en disant "Je préfère toucher mon salaire en Euros que les allocations chômage en livres sterling."

taux d'intérêt interest rates
les personnes âgées elderly people
retraite pension
Gross National Product Produit National Brut
Le ministre des Finances the Chancellor of the Exchequer



Les "filles-mères"


J'ai mis le mot "fille-mère" entre guillemets, car il me semble un peu péjoratif. "Mère célibataire", c'est peut-être plus aimable, mais on peut être mère célibataire par veuvage ou parce qu'on vous a laissé tomber. Je parle ici des mères adolescentes.

La Grande-Bretagne a le plus haut taux de maternité adolescente d'Europe.

Les jeunes filles enceintes ont certains droits : si elles demandent un HLM, elles vont automatiquement en tête de la liste d'attente; elles ont le lait gratuit et £200 par an pour vêtir l'enfant. Elles ont aussi droit aux allocations chômage, et vu le prix et la rareté des crèches, elles préfèrent rester à la maison plutôt que de travailler.

Certaines personnes considèrent les mères adolescentes comme un fléau social. Ces personnes voient une relation de cause à effet entre l'éducation sexuelle à l'école et le taux de maternité chez les adolescentes; elles pensent que les adolescentes ne méritent aucune aide sociale ou pécuniaire.

Certaines personnes pensent que l'éducation sexuelle à l'école n'y est pour rien, et que ces naissances non-désirées sont dues au fait que ces jeunes filles ne sont pas assez informées parce que l'éducation sexuelle est incomplète. Elles pensent que la société doit prendre ses responsabilités et aider les adolescentes.

Et certaines personnes, quelle que soit leur opinion, réalisent qu'il faut être deux pour danser le tango, qu'il est injuste que les garçons s'en tirent sans y laisser une plume, et qu'ils doivent payer, du moins financièrement.



mère célibataire unmarried mother / single mum
mère adolescente teenage mum (les noirs Antillais disent : "baby mother")
payer la note to foot the bill
la pilule the Pill
préservatifs condoms
enceinte pregnant
avortement abortion
relations sexuelles par/avec une mineure underage sex
s'en tirer sans y laisser une plume to walk away scott free




L'Education Nationale


Par où commencer ...? Peut-être par mes crédentiels : j'ai l'équivalent Britannique du Capes et j'ai enseigné deux ans.

L'école commence à 5 ans en classe de "Reception Year", et continue l'année suivante en Year 1, où on apprend à lire, écrire et ... utiliser la calculatrice. (Au fait, on laisse les enfants former leur lettres comme bon leur semble. J'ai fait hurler de rire certains collègues en leur racontant mes pages d'écriture du C.P.)
Ensuite year 2, etc, jusqu'à Year 6, qui est la dernière année de primaire.
Ensuite, l'enseignement est obligatoire entre Year 7 et Year 10, c'est à dire âge 11-16 ans. A la fin de Year 10, on passe le G.C.S.E., (General Certificate of Secondary Education), qui correspond au brevet.
Years 11, 12 et 13 conduisent à l'examen A-levels (Advanced Levels) qui correspond au Bac. Ces trois dernières années ne sont pas obligatoires.

Il existe deux sortes de collèges : les "Comprehensive Schools" et les "Grammar Schools." Rien à voir avec la compréhension ou la grammaire. Les "Comprehensive" se donnent pour but de prendre tous les élèves, et de les instruire à leur rythme, quel que soit leur niveau en primaire; les "Grammar" ont pour but d'aider de jeunes esprits académiques à atteindre leur potentiel.

Grammar ou Comprehensive, l'Education Nationale Britannique se donne pour but de former des individus, pas seulement d'enseigner les sujets académiques.

L'idée d'enseignement (et d'apprendre) d'un sujet per se n'existe pas. Parallèlement, vous n'entendrez pas les parents dire à leurs enfants "Passe tes A-levels d'abord", car les A-levels ne valent réellement quelque chose qu'en tant que porte d'entrée à la fac.

Il y a un syllabus national, mais c'est juste une base sur laquelle les écoles et lycées sont libres de broder et de faire leur propre tapisserie, si vous voyez ce que je veux dire. L'Angleterre (pour l'Ecosse et le Pays de Galles, je ne sais pas) est divisée en quatre ou cinq zones académiques; chaque zone a ses propres examens et son syllabus. Chaque zone est divisée en "Local Education Authorities", ou LEAs.

Finalement, chaque école / collège / lycée a un certain degré de liberté en ce qui concerne le contenu des leçons.

Et voilà le grand débat : les collèges doivent offrir la matière "sex education". La question est : comment aborder le sujet ? Vous vous doutez bien qu'aucun collège ne va visionner des cassettes porno, mais l'éducation sexuelle à l'école se joue sur toute une gamme. Certains collèges se contentent de parler de l'aspect moral des choses et d'encourager les élèves à ne pas avoir de relations sexuelles trop jeunes; à l'autre bout, certains collèges montrent comment on met un préservatif (sur un concombre). Les parents sont toujours libres de dispenser leurs enfants de cette leçon-là.

L'éducation religieuse se fait à l'école; dans certaines écoles mono-culturelles, c'est plus ou moins du catéchisme; dans les écoles multi-culturelles, les élèves abordent certains thèmes tels Dieu, la spiritualité, ce que c'est qu'être humain, etc, et examinent ce que les principales religions ont à dire à ces sujets.

Une fois par an, les parents se ruent sur une publication intitulée "The League Tables". Ce fascicule donne le classement des collèges et lycées avec pour critères le nombre de notes A, de notes B , de notes C, etc, obtenues aux derniers G.C.S.E. et A-levels.

Les parents sont libres d'envoyer leurs enfants à l'établissement de leur choix; l'établissement a le droit de rejeter les candidatures. (Les parents ont le droit de faire appel, et chaque année en Septembre, vous trouvez dans la presse locale un article sur des parents en armes parce que leur chérubin a été refusé au collège de leur choix.)

Les élèves doivent porter un uniforme jusqu'à Year 10. La plupart des parents sont en faveur de l'uniforme.

Chaque établissement a ses "Assemblies", que ce soit tous les jours ou une fois par semaine. Dans les écoles religieuses, ("denominational schools"), on chante un hymne religieux; dans les écoles non-religieuses, eh bien, on ne chante pas... Les élèves présentent une mini-pièce de théâtre de leur invention, traitant de la drogue, de maladies sexuellement transmissibles, ou d'un sujet idoine.

Peu d'établissements proposent le Latin, encore moins le Grec; quant à l'idée de faire du Russe ou du Portugais, n'y comptez pas trop.

Quel que soit l'établissement, la croustance à la cantine est vraiment horrible, c'est pourquoi beaucoup d'enfants et de jeunes gens amènent leur manger dans une "lunch box."

Pour finir, vous avez sans doute entendu parler des "public schools" Eton et Harrow; et vous savez sans doute que contrairement à leur nom, elles sont privées et très chères.

Mais je suppose qu'à Eton et Harrow, les repas de cantine sont comestibles...


Enseignement Education
syllabus curriculum
brevet G.C.S.E
baccalauréat A-levels
classement officiel des établissements league tables
internat boarding school
interne boarder
demi-pensionnaire day boarder
faire l'école buissonnière to truant
trimestre term
bulletin scolaire school report
les devoirs homework
soirée parents-profs PTA evening (PTA = parents-teachers association)
lire, écrire et compter the 3 Rs (Reading, wRiting and aRithmetics)

Les demandeurs d'asile


Ce que je vous dis ici, je l'ai lu dans le Guardian, et dans les fascicules d'information officiels.
S'ils arrivent au Royaume-Uni légalement, les demandeurs d'asile politique font une demande au Ministère de l'Intérieur. Ils n'ont pas le droit de travailler jusqu'à ce que leur demande soit acceptée, ce qui prend de six mois à trois ans. Pendant ce temps, voilà comment ils vivent.
Pour ce qui est du logement, c'est la loterie, avec des gagnants comme ce réfugié Algérien fuyant le F.I.S., qui a été alloué une maison avec télé par satellite, et beaucoup plus de perdants avec des gens logés dans des maisons officiellement prononcées inhabitables par des inspecteurs sanitaires. Beaucoup de réfugiés sont logés dans des hôtels à prix modiques.
Pour vivre, ils ont £10 par semaine en liquide, et £ 26.54 en "bons". Jetez un oeil à la section coût de la vie de mon site pour avoir une idée. Les petits magasins n'acceptent pas les "bons"; seuls les grands supermarchés les acceptent. La monnaie n'est pas rendue sur un paiement par "bons".

S'ils arrivent au Royaume-Uni illégalement (c'est à dire, par le tunnel), ou après que leur demande d'asile ait été rejetée , ils se fondent dans la nature en travaillant au noir.
S'ils arrivent légalement, n'ont ni représentation légale, ni interprète; par contre, s'ils se font prendre, on leur trouve un avocat et un interprète.
Parmi ces immigrés illégaux, les deux nationalités les plus représentées sont les nationalités Australienne et Néo-Zélandaise. Ils sont blancs et ils parlent Anglais, ce qui leur rend la vie plus facile.
Certaines personnes pensent que les demandeurs d'asile sont des être humains. Personne ne saute de joie à l'idée d'avoir une bouche de plus à nourrir, mais certains Britanniques font l'effort d'imaginer une vie avec des "bons" utilisables seulement dans tel et tel supermarché, avec l'ennui et la perte des savoir-faire causés par l'inaction, etc; ils se rendent compte que les risques que ces gens prennent pour passer le tunnel donnent une idée de la vie qu'ils ont laissée dans leurs pays d'origine.
A l'autre extrême, certaines personnes pensent que les autorités locales sont plus généreuses avec les demandeurs d'asile qu'avec les Britanniques, et que les autres pays Européens devraient accueillir plus de réfugiés qu'ils ne le font à présent. Ces personnes pensent que les Britanniques devraient être logés et nourris en priorité.

Demandeur d'asile Asylum-seeker
Faux demandeur d'asile bogus asylum-seeker
"Le Royaume-Uni est trop généreux avec les demandeurs d'asile" "Britain is a soft-touch for asylum-seekers"
bons vouchers
inhabitable uninhabitable
insalubre insalubrious
juste fair
injuste unfair
gratuit free



Le N.H.S


Ah là là, ce National Health Service...
Il est né en 1948. La plus importante influence de ces dernières années, ce sont les années Thatcher, pendant lesquelles, suivant la philosophie de cette dame, la maladie et la mort devaient générer leur propre revenu. Margaret Thatcher a coupé les fonds au NHS pendant des années, et ça se sent encore aujourd'hui.
Comme je vous l'explique dans la page Sécu, toubibs, dentistes, si vous voulez voir un spécialiste, vous allez d'abord chez votre généraliste. Le/la généraliste prend contact avec le/la spécialiste, et vous recevez ensuite, par la poste, les détails de votre rendez-vous.
(Vous êtes mis sur liste d'attente.) Le délai entre votre visite chez le généraliste et le rendez-vous chez le spécialiste dépend de ce dont vous avez besoin.
Depuis peu, si votre attente se prolonge au-delà de 6 mois, le NHS paie le secteur privé pour s'occuper de vous.
Les Britanniques sont de grands admirateurs des systèmes Européens; mais ils ne se rendent pas compte qu'il y a un revers de la médaille qui s'appelle "le trou de la sécu" !
Je voudrais rendre hommage aux merveilleuses infirmières qui ont aidé mon pauvre mari dans les derniers jours de sa bataille contre le cancer; ces femmes sont de vrais "anges en bleu".

liste d'attente waiting list
généraliste G.P. (general practitioner)
ordonnance prescription
le trou de la sécu the French NHS deficit
aile (d'hôpital) wing
infirmière/infirmier nurse
infirmière en chef matron
sous-payé underpaid
le secteur privé private sector
se faire soigner par le secteur privé to go private
surchargé de travail overworked / run off their feet